Extraits
Presse 1988 à 92

«Extraits d’articles de presse de 1988 à 92»

(….Persa) parvient à extraire de son for intérieur sentiments et émotions, un geste salvateur, d’ouverture à la vie, un symbole de renouveau que l’on retrouve dans le rouge de ses peintures, couleur de la passion, de la sensualité, de la générosité. Avec puissance et énergie, (elle) nous livre alors des œuvres libres et libérées de tout carcan, dans le fond ou la forme, le contenu ou le contenant. Travaillant sur du papier – journal ou froissé -, elle refuse le carré traditionnel de la toile pour lui préférer la déchirure et la densité du parchemin, abandonne l’encadrement rigide au profit d’un support plus personnel.
(…) la peinture s’en va voir du côté des masques de l’âme. (…) la texture vierge de ses toutes dernières réalisations (1992) marque l’aboutissement d’une quête personnelle et lui apporte la purification. Jamais l’artiste n’a semblé plus proche de l’accomplissement : (ses tableaux) sont à l’image de leur auteur, sauvages et fiers d’apparence, dans leur blancheur mystique, mais séduisants et si vivants dans leur sens caché.

Marie-France Mévaux, L’Est Vaudois, janvier 1992

Des ombres fascinantes. Tonalités sombres, onirisme, la peinture de Persa est empreinte d’une grâce mystérieuse.
(…) Relevant à la fois, dans une mesure variable, de l’informel, du Nouveau Réalisme et plus lointainement du surréalisme, l’art de Persa s’enracine aussi bien dans les traditions grecque et byzantine.
(…) des reflets dorés et une atmosphère mystérieuse, pour ne pas dire mystique…, évoquent les icônes byzantines, la rigueur formelle en moins quoique…., malgré l’aspect chatoyant des surfaces et la liberté des passages chromatiques, une volonté très forte organise les compositions, depuis l’agencement général des masses jusqu’à la bienfacture finale.
(… la peinture de Persa) a le mérite de n’être ni précieuse, ni banale, ni trop «à la mode». (...)

Laurence Chauvy, Journal de Genève, Genève Culturelle,
Le Carnet d’Amateur d’Art, août 1991

(…..) Des matières qui ont déjà vécu, voilà ce qui attire Persa en ces supports peu communs. Pastel, craie épousent alors les plis, ou les froissements du papier et donnent à l’oeuvre son relief. Une apparence finale qui rappelle l’huile, à s’y méprendre… (…) Par leur mouvement, ces formes anonymes font appel à de lointaines réminiscences, ces corps entrelacés ou à peine esquissés, évoquent d’originelles naissances. (…) Flou volontaire ou précision du trait, Persa empoigne la peinture à bras-le-corps.

MBL, Journal du Nord Vaudois, novembre 1990

(…) Pour sa seconde exposition, (…) Persa révèle une véritable main de fer sous son gant de velours, avec des nus plus hardis – fragments de silhouette, fragments de vie - , une palette de couleurs plus forte, voire violente, et s’enhardit à oser remonter le long de ce corps humain qu’elle affectionne et admire pour affronter le regard. (….) Alors que l’artiste se plaisait auparavant à croquer des scènes du quotidien, réalistes, elle semble se tourner davantage vers l’abstrait, vers le message. Et d’esquisser plus qu’elle ne dessine une pensée, une image.

Marie-France Mévaux, L’Est Vaudois, octobre 1989