Extraits
Presse 1993 à 99

«Extraits d’articles de presse de 1993 à 99»

Oeuvre de la construction intérieur. (…) C’est par le geste, ample, sur de grands espaces de toile, le maniement de matériaux déclencheurs d’aventures intérieures, qu’elle trace son propre chemin et rencontre parfois des réponses. La recherche n’est pas esthétisante mais impulsive, instinctive, fougueusement menée hors des modes et des consensus artistiques. Ce qui se crée, sort d’elle-même, s’arrache plutôt. (…) Cheminer, pérégriner, passer par l’obscure pour trouver la lumière. (…) Travail qui transforme l’artiste et invite chacun à la pénétration de mystères intérieurs.

Mireille Callu, septembre 1999

(…..) Persa exprime la philosophie (des œuvres de Nikos Kazantzakis) à travers sa peinture. Les thèmes antiques et populaires, comme la recherche de soi, la liberté, le temps ou la mort et la renaissance, débouchent dans les œuvres du Grec sur une sagesse moderne et universelle. Le pinceau de Persa les transcrit (…). Persa a été invitée à s’en expliquer lors d’un colloque organisé à Bruxelles pour le quarantième anniversaire du décès de l’écrivain, (…) sur le thème «L’actualité de Kazantzakis vue par des intellectuels». (...)«J’y parlerai surtout de la philosophie de Kazantzakis. Ma peinture ne sera pas au premier plan : elle devrait parler par elle-même. Il s’agira plutôt d’une humble réflexion sur la liberté dans le cycle perpétuel de la vie. Si Kazantzakis avait dû parler de mes œuvres, il aurait dit la même chose.»

M.W., La Presse Riviera / Chablais septembre 1997

(...Persa…) présente un travail qui se densifie, s’intériorise progressivement. L’expression spontanée, instinctive et tactile laisse venir sur le papier, le carton ou l’ardoise, des remuements de terre charnelle, aux flamboiements ardents. L’ocre de cette Grecque d’Alexandrie charrie toute la chaleur exubérante et sensuelle de la vie, mais suscite, avec d’autant plus de force, les ombres nocturnes ou souterraines. Il émane de ces œuvres nouvelles un mystère très prenant(…) Plus étrange encore, ces apparitions fantomatiques au-dessus d’alignements de pierres levées ou regroupées , sur une grande surface de papier «vécu», patiné comme un cuir, au seuil d’une caverne de lumière rayonnante. Ces présences affleurent encore, entre deux eaux, à mi-chemin de l’invisible, dans les vagues d’un carton ondulé.(…) constant rapport entre la surface du réel et les profondeurs du mythe (…).

Mireille Schnorf, La Presse Riviera /Chablais, janvier 1995

(…) peintures figuratives, à connotations symbolique et mystique et donc mystérieuse, se faisant également l’écho d’une violence certaine. L’emploi de matériaux pauvres (…) caractérise le travail de la peintre qui se sert, comme support, aussi de tuiles. Contenu et contenant s’avèrent globalement hermétiques pour qui n’a pas la clé de lecture. Un monde intérieur bien féminin dans lequel douceur et rudesse se côtoient quand ils ne s’affrontent pas. Des compositions qui interpellent par leur marginalité et leur charme étrange. (…) De plus, une dimension ludique inhérente à toute création, n’est manifestement pas absente non plus. (…) travail dans lequel les oppositions chaud – froid (rouge – orange – jaune / bleu) sont spectaculaires, mettant l’accent sur le rôle déterminant de la lumière. (….) entre mystère, mysticisme et monde intérieur et secret, la nuance est pour le moins tenue.

P. de B., Nord Vaudois, novembre 1994

(…) Ni figurative, ni abstraite, poursuit une réflexion spirituelle colorée(….sa peinture)est le catalyseur de certains sentiments liés à la quiétude, au calme ; (...sa peinture) aime à raconter l’aventure humaine. (…) Persa s’efforce de dominer les signes, de faire vibrer la matière, d’exalter la sensualité qui se dégage de ses thèmes de réflexion. Car, chez le peintre, le nu est un sujet essentiel. Il est le refuge de toutes les passions, de tous les sentiments. Il est éternel.

Armande Reymond, Voir, le Magazine des Arts, 1994